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Un Red Sox en haut du mat

Titré : Red Sox fan crazy drunk stunt

 

 

 

Les supporters, les hooligans, les partisans de la chaude ébriété du samedi soir qui peuple de ses frasques débiles et sonores les quartiers environnants des stades les jours de match sont une engeance peu fréquentable et inculte. Inculte ? Si, ils en ont un de culte : celui de la foule en son aveuglement collectif, de celle qui brame à tue-tête des hymnes avinés et guerriers qui sont fondés sur leur idée de l'être-là, confondant Dasein et Heimat. Un club de foot est une armoirie, un dogme géographique, une incarnation symbolique du Heimat, justement. Il autorise l'exacerbation d'un sens tribal, du monde par l'itération d'un rituel festif et théâtralisé. Grandiloquent. Le foot, c'est la société qui se grime pour mieux se montrer. A preuve, cette histoire des "quotas" qui remue le maëlstrom de remugles racistes. On ne peut pas être là et d'ailleurs. Le foot est peuplé d'égos censés incarner des clichés, des types, des attitudes. Le joueur, modèle incarné du Heimat est devenu, par l'empire d'un business libéral, un avatar de Dasein. Mais être-là n'est pas être d'ici. Le supporter aviné l'a bien compris qui oscille entre une inégalable fierté de porter les couleurs de son cluf fétiche et une répulsion à le voir se diluer dans un métissage incohérent. Le choix est( fait ici : on fait le guignole en haut d'un lampadaire, on pavoise pour affirmer que la seule incarnation de l'être-là, c'est le supporter.

Insupportable.

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