Notre vie en Dragibus

Traduit en français par Koreus

Le temps que vous avez (avec des dragibus) - Buzz

Onde/corpuscule ? Quand on voit la vie comme des petites billes, ça fout les boules et la pillule est dure à avaler. On a grosso modo un capital de 30 000 dragées. Quand on enlève tous les moments répétitifs (aller aux toilettes, dormir, se laver, regarder la télé installé comme un veau dans un canapé à manger des chips), il ne reste pas beaucoup de dragées. Mais c'est un point de vue statistique. La vie est une onde en son flux de conscience bergsonnien. Une onde qui passe dans des tunnels, des plages ensoleillées, des brumes et des brouillards. Les corpuscules, on les voit plutôt dans le rétro, ou devant soi (style Pacman), histoire de se foutre la trouille en se disant qu'on n'est pas grand chose : 30K Dragibus.  Une image consumériste et goulue de la vie avec le tas de dragées initial qui diminue jusqu'à la dernière. Mais on est une onde. On s'en fout de tout ça, de cette représentation en collier de perles. C'est du bling bling philosophique de pacotille. On des des ondes, toutes petites, des micro ondes. (Ting !) je prefère, ça fait moins peur. La musique des sphères. Ou peut-être, pour finir, les deux. Avec ce principe d'indécision qui fait qu'à tout instant on peut-être l'un ou l'autre, onde ou corpuscule, espace ou temps, assis ou debut, pensant ou rêvant, yin et yang réunis.