A la suite de Saturday Night Fever, Grease a ébloui les écrans de sa bonne humeur. Ici, une version russe, magnifiée par le langage des signes. Je ne vais pas
épiloguer sur la corrélation entre les signes et la danse, entre la parole et la musique, entre le mot et la chose artistique. La simple beauté du langage des sourds suffit à donner une dimension
nouvelle à cette comédie musicale en s'intégrant, telle une calligraphie gestuelle, une chorégraphie des signes, une douce redondance du sens. La simple beauté du langage est partout, du reste :
dans la musicalité d'une langue inconnue, dans la typographie foisonnante de notre monde, dans tous les signes que l'on déchiffre, dans ces visages qui nous entourent... Je reviens à Foucault, ce
Foucault si brillant Des Mots et des Choses où le monde est un vaste réseau de signes qui se renvoient à l'infini. Pensant qu'on montre la chose, on ne montre qu'un autre signe et l'art n'est sans
doute que la simple prise de conscience de ce mouvement.
<br />
contente que cette trouvaille t'es touché autant. Très beau texte qui accompagne la vidéo, je ne peux que te dire bravo.<br />
Le langage des signes et le seul de tous les langages qui peut être aussi sensuel. Et comme tu dis si bien ce langage, ces mouvements, donnent une autre dimension à cette comédie musicale.<br />
"Pensant qu'on montre la chose, on ne montre qu'un autre signe et l'art n'est sans doute que la simple prise de conscience de ce mouvement." C'est tellement vrai,<br />
merci Didier pour tes mots joliement posés.<br />
<br />
<br />