Tilt Shift ou maquette ?
Il est une rue, à Munich, où l'on peut graffiter légalement en tout tranquillité, c'est Tumblinger straße.
On peut voir des œuvres ici ou ici en vidéo.
Si le graffiti enlaidit par ses kilomètres de sinistres brouillons nocturnes et ses rémanences de signes cabalistiques souvent torchonnés, par sa violence visuelle, sa délinquance de paysage, l'art du graph qui émerge de temps à autre grâce à quelques génies basquiens ou quelques techniciens de la bombe a acquis des lettres de noblesse.
C'est donc un jazz visuel qui vibrionne sur certains murs, détournant l'invisibilité de la ville par un charisme coloré et pop. L'art de la rue plutôt que l'art dans la rue.
Passés au Karscher par certains discours de pouvoir ces œuvres parasites qui charbonnent les colères de la banlieue sur les trains et les maisons, les écoles et les camions sont ici mises en papier glacé et chatoient d'appâts rutilants. Des arbres qui cachent l'incendie de forêt.