Dead man's Bones. Dead Hearts.

08.01.2010

Ce n'est pas parce que tu pars que j'ai du chagrin, c'est parce que je vais t'oublier.

Je te dédie ce clip, à toi que je ne verrai plus, parce que la vie s'arrange à séparer les gens et à faire semblant de réparer tout ça après. Je te dédie à toi cette lumière qui m'a tant éclairé et que j'attendais tant, du fin fond de ma solitude glaciaire. Tu vas rire de ce que j'écris là. C'est égal. Ma peine est plus forte que le ridicule que j'encours à la montrer. Nos deux vies se sont éclairées un moment, la raison se fait une raison...une raison de la déraison de ce monde et qui force à devenir raisonnable, sous peine de mourir d'un inguérissable chagrin. Je te dédie aussi toutes mes maladresses, mon inaptitude...(je cherche le mot)...à vivre, tout court. Tout simplement. Mon imbécillité à vouloir t'accaparer, tout le temps et toute entière. Un étouffement, tu disais.
Tu m'as jeté, sommairement, moi qui n'avais pas vu que la lézarde s'était transformée en gouffre, moi qui avais la naïveté possessive de ne voir que ce qui n'avait pas changé en toi.
J'ai donc un nouveau désert à traverser, encore un ! Et je sais la longueur, je sais la difficulté de l'avoir déjà vécue. Marcher, marcher, en ne faisant que se retourner, sans arrêt avec cet espoir vain de tout recoller au fur et à mesure que s'instaure l'ensablement de l'oubli.
Vis ta vie, va, je ne t'en veux pas. Ta manière si brusque m'a éclairé un peu car, se remettre en question, c'est si facile à dire, si facile à prétendre, mais c'est un leurre, une fausseté. Ce n'est pas une mince affaire et j'avance, mécaniquement, dans des paysages devenus étranges, comme dans ce clip....