Demariés.
Tout le long du chemin
J’entends un dernier glou glou
-« Il faut cesser de vivre. »
-« Je ne peux mourir sans vous. »
Déjà le vent se lève
Qui désenchante les bois.
Pour mille et une raisons
Nous voilà démariés.
Au soir illuminé
Entre les cornes de bœufs
Jeune fille s’en va
Dans sa pluie de flocons bleus
Vers le dernier ravin
Où s’aventurent les loups.
Sur son visage en pleurs
Je vois se finir la terre
Sa bonne âme grelotte
Sous le grésil et le gel
Quand reverrai-je un jour
L’aigle dans vos grands yeux
Tous vos spectres lointains
Me donnent encore le frisson
Mais berger dans la plaine
Me semble un triste horizon
Tous les enfants s’ennuient
La pluie rit sur le chemin
Petit poisson d’avril
Nous allons manquer de pain
Les âmes sombres s’allument
Oui c’est la nuit qui s’en vient
Ame fraîche du vent
Rejoins mes rêves d’enfant
Jean Louis Murat pour un texte de cette
envergure, on te pardonne tes albume moyens.
Commenter cet article