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The body morphic

L'insoutenable légèreté de la danse.



Est-elle là, n’est-elle pas là ? Est-ce réel ou est-ce un collage ? Peu importe, au fond. Ce sont deux mondes qui s’ignorent, comme toi et moi nous ignorons, toi : la foule imprécise et interminable, anonyme moutonnière qui ne se singularise jamais de par sa densité. On vit comme ça, au ralenti dans ce décor gigantesque de gens qui vont. On le vit bien, la plupart du temps, et très mal, à d’autres. Particules élémentaires. C’est donc une contre danse, à contre courant, ce choix de singularité dans un appréciable moment. Vous vous dites que je délire -encore ! - et vous aurez raison, vous qui passez dans ce couloir de métro. Merde, voilà que je m’identifie à cette fille dont on ne sait même pas si elle s’est incrustée ou si elle a eu le courage de danser au ralenti. Parce que tous ces passants sont si indifférents, différents : pas un qui s’arrête. Donc, ils ne la voient pas. Donc elle n’est pas là. Donc vous vous posez seulement cette stupide question de savoir comment c’est fait plutôt que de voir la distorsion qui existe entre cette danseuse et le monde, comme un symbole de ce que chacun est en n’étant pas, une singularité sur le bord d’une interminable autoroute surchargée.

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P
<br /> Joli texte, je parle aussi de Body Morphic sur mon site Web in a Page mais<br /> c'est en anglais<br /> <br /> <br />
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