Débrouillardise....

Il ne va pas à l'école, il parle toutes les langues. Vous l'avez rencontré partout dans vos voyages cet enfant hardi et débrouillard qui vous talonne jusqu'à vous avoir convaincu de lui laisser un euro en échange de son savoir faire.
Il est partout dans les rues des villes, cet enfant du tiers monde qui vit en réseau sur les résidus de votre argent de poche de voyage. Il est habile, il est adroit, il connaît par coeur le le lacis des rues de son quartier, le moindre personnage, la moindre heure, le moindre arrivage d'un cheptel de touristes. Il sait d'avance qui vous êtes. Il sait d'avance que c'est votre indiffétrence lasse qu'il faudra percer. Son langage, c'est son coeur. Son langage c'est sa survie. Ses quelques formules éparses et ciblées cherchent l'attendrissement, votre notion d'équitable qui vous fait dépenser 1 000 euros dans un billet d'avion et discuter une fanfreluche à 50 centimes d'euros avec ce petit bout d'homme issu des 400 coups de Truffaut.