The Wall

Trump, l'homme mur

Une belle idée moyenâgeuse pour bien frapper l'esprit des bouseux, ce mur. En Chine ancienne, on avait muré contre les barbares, et autrement plus long. Mais les bouseux ne lisent pas les livres d'histoire, cette muraille n'avait servi à rien qu'à être contournée, démolie, escaladée. Demandez l'avis de Maginot.

Après, l'autre idée moyenâgeuse, c'est le vice-président de Trump qui l'a. L'évolution est un leurre ; on descend bien d'Adam et Eve. Au delà du mur qui ne casse pas de briques, un autre et fichtrement plus dangereux : le mur de l'ignorance crasse. Au-delà de cette limite, votre intelligence n'est plus valable. Ce monsieur Pence ne vaut pas un penny !

L'Amérique n'existait pas au Moyen-Age, elle s'en invente donc un actuellement. Ce n'est plus Disneyland, mais le Puy du Fou version Yankee et ce, de la taille du pays. C'est Westworld inversé : la Silicon valley ravaudée au rang de subalterne d'un grand ranch texan où tout se règle à coups de pétoires. Ni côte Est, ni côte Ouest, mais le Midwest, le centre, peuplé par ceux qui sont restés comme deux ronds de flanc après la ruée vers l'or.

Donc, le mur, c'est pour rester dans l'entre-soi consanguin comme dans le mythe du jardin d'Eden. Les USA vont être sous cloche, dans un grand dôme, préservés d'un monde de peuplades barbares, une sorte de califat dirigé par un gourou grabataire et graveleux haranguant les cowboys torse nu sur un cheval. Torse nu sur un cheval ?