Toutes les portes n'ouvrent pas sur un univers alicien, ou Narnia, ou Poudlard. Quoique, du rêve ou du cauchemar, c'est parfois la même chose. Etre plus réel que le réel lui-même, c'est du désir pur, ou de la peur qui est du désir inversé, de la ré-pulsion.
Les films d'épouvante sont trop monosémiques pour faire vraiment peur, ils offrent un simple décodage de signes, une sémiologie des frayeurs ancestrales et enfantines. D'où cette grandiloquence tendancielle, cette exagération grotesque qui font plus sourire qu'autre chose. Tous ces contes de notre enfance n'étaient que des portes ouvertes aux courants d'air de notre imagination toujours prompte à cautériser. On maîtrise les codes, on joue avec la peur.
Tandis que la véritable peur réside toute entière dans la peur d'avoir peur.