True Detective 2, en fait...[no spoiler]

Classé sans suite

Une suite à True Detective ? Pas possible, cette série avait une fin. Et une fin en soi. C'était donc plus un film en tranche qu'une série. Donc HBO a fait du générique (au sens médicamenteux du terme). Tout a change : les acteurs (Colin Farrell épatant !), les personnages, le cadre, le type de narration. Ça ne passe globalement pas chez les sérimaniaques qui sont des religieux, des séminaristes de l'ilmage, des fervents de l'orthodoxie épisodique. Pour qui a adoré la lente exploration du Bayou vaudou et ses perpétuels fashbacks aux voix sussurées et désabusées intoxiquées aux aphorismes nietzschéens, cette mise en scène façon puzzle des bas fonds de Los Angeles version Los Santos mâtiné d'un cryptage narratif entrecroisant un dédale de pistes plus ou moins fausses, est un arrache-cœur. Passé la perte de pied du premier épisode, je dois avouer que, pour ma part, j'ai bien aimé ce recadrage du specateur pantouflard qui a payé son abonnement à HBO. L'habileté manichéenne de cette nouvelle saison consiste à fourbir un même cocktail avec des ingrédients complètements différents. Joli tour de force de tirer le même de l'autre. Pour les grincheux, allez au moins jusqu'à la fusillade (qui deviendra culte) de la fin de E04S02.